Qu’est-ce que la malaria ?

La malaria est une maladie infectieuse souvent dénommée aussi « paludisme ». Au niveau mondial, elle est répandue dans les régions tropicales, en partie aussi dans les régions subtropicales. La maladie se transmet par les moustiques anophèles (certaines espèces de moustiques) qui inoculent par leurs piqûres des parasites unicellulaires minuscules (les dénommées plasmodies). Quand les personnes tombent malades chez nous, c’est en principe parce que l’infection a eu lieu dans le pays de destination de leur voyage.


Selon le type d’agent pathogène, la maladie peut avoir un développement menaçant le pronostic vital. D’après les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 216 millions de cas ont été répertoriés dans le monde en 2016 et 400’000 personnes en sont décédées.

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Les causes de la malaria

Les agents pathogènes de la malaria pénètrent dans l’organisme humain par la piqûre d’un moustique anophèle. Avec le flux sanguin, ils parviennent jusque dans le foie, ils s’y multiplient pour finalement infecter les globules rouges. La prochaine étape consiste en l’éclatement des globules rouges, répandant ainsi les germes dans les vaisseaux sanguins.  Là, ils peuvent être à nouveau repris par des moustiques suceurs et le cycle se répète. Les premiers symptômes d’une infection paludéenne apparaissent environ 10 à 15 jours après la contamination. Des poussées de fièvre sont typiques et elles vont de pair avec la dégradation des globules rouges (érythrocytes). Selon le type de germes, elles se répètent toutes les 46 à 72 heures.

Dans quelles régions existe-t-il un risque de contracter la malaria ?

Le risque de transmission de la malaria n’est pas identique dans toutes les régions et il dépend de beaucoup de facteurs. La période de l’année, la durée de séjour, les mesures de protection personnelles prises, la survenue de résistances ainsi que la proportion de moustiques (anophèles) infectés contribuent, entre autres, au risque global. En 2014, l’OMS a décrit la transmission de la malaria dans 97 pays.
Sur la carte de B.R. Beck, M. Funk et O. Veit, les régions de voyages les plus exposées sont caractérisées.

Au moins 4 à 6 semaines précédant le départ en voyage dans une région à risque de malaria, veuillez consulter un médecin pour vous informer sur les mesures de protection nécessaires dans le pays de destination ainsi que pour vous faire conseiller individuellement.

Comment vais-je remarquer que j’ai contracté la malaria et quel doit être mon comportement correct ?

Les symptômes de la malaria sont multiples. Entre autres, de la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires, des frissons, un important malaise, des nausées, des vomissements, des diarrhées et une toux sèche peuvent survenir. Les symptômes apparaissent au plus tôt 6 jours (le dénommé temps d’incubation) après l’arrivée dans une région à risque de malaria et, le plus souvent, dans les 3 mois après l’avoir quittée. Les symptômes n’étant pas suffisants pour pouvoir poser un diagnostic sûr, la présence dans le sang de l’agent pathogène responsable de la maladie doit être démontrée.
En conséquence, chaque épisode de fièvre sans cause précise survenant dans une région à risque de malaria ou après l’avoir quittée (également si cela arrive plusieurs mois après), il faut impérativement le faire clarifier par un médecin. Veuillez informer votre médecin de votre voyage et de la région. En cas de suspicion et du fait que certaines formes de malaria peuvent rapidement se développer en une maladie sévère, voire même menaçant le pronostic vital, vous devriez immédiatement consulter un médecin, également si cela doit être fait dans la région à risque.  

Que puis-je faire pour prévenir la maladie ?

Il existe la possibilité d’une prophylaxie médicamenteuse pour laquelle votre spécialiste en médecine des voyages vous conseille volontiers en détails. La question de savoir si une prophylaxie médicamenteuse est judicieuse dépend de la destination, de la période de l’année, de la durée et du style du voyage. Les maladies préexistantes et des intolérances pouvant également jouer un rôle, le médecin doit déterminer individuellement et de cas en cas comment la malaria peut être prévenue. Indépendamment de la prophylaxie médicamenteuse, vous pouvez toutefois réduire considérablement le risque de contracter la maladie avec des mesures de protection contre les piqûres de moustiques. La plupart du temps, les moustiques responsables de la transmission de la malaria (les moustiques anophèles) agissent entre le coucher et le lever du soleil. C’est pour cela qu’une prudence particulière est de rigueur durant cette période.

Pour la prévention de la maladie, les mesures de protection suivantes sont recommandées :

  1. Utilisation d'une moustiquaire imprégnéé d'insecticides appropriés
  2. Protéger la peau avec des produits anti-moustiques (répulsifs)
  3. Si possible, couvrir la peau avec des vêtements clairs et imprégnés
  4. Se tenir dans des pièces protégées des moustiques (moustiquaire, climatisation)
  5. Utiliser des insecticides: dans des bâtons d’encens et des évaporateurs (« serpentins vers anti-moustiques ») et des insecticides destinés à l’imprégnation de moustiquaires et de vêtements sont judicieux. En combinant des vêtements imprégnés avec des produits répulsifs antimoustiques, une protection optimale peut être obtenue. Pour de plus amples informations concernant un voyage sûr, nous vous recommandons les lectures suivantes.

 Nous vous souhaitons un bon voyage!